Je prends bonne note des observations et commentaires.
Il y a en effet (largement) de quoi améliorer la présentation de ce sujet.
Je tâcherai de m'y atteler prochainement.
.lagaffe a écrit:Une faute de genre sur un sujet du genre ça ne fait pas bon genre
Pour le La Pérouse, pas d’ambiguïté : c'est la même règle dans la marine nationale (voir la circulaire de 1934 de l'État-major).PY29 a écrit:[…] je dis que j'ai embarqué sur le La Pérouse […]
… en revanche, c'est peut-être moins évident pour ce dernier navire. Mais puisque "La Traviata" est un opéra, son genre masculin ne fait pas de doute ; et parler du La Traviata, ou embarquer sur le La Traviata, me semble totalement cohérent avec la circulaire de 1934 de l'État-major.[…] j'ai embarqué sur le La Traviata […]
Dalhia Bleue a écrit:Pour le La Pérouse, pas d’ambiguïté : c'est la même règle dans la marine nationale (voir la circulaire de 1934 de l'État-major).
Il me vient un complément d'idée sur la variante "marine nationale" de cette hypothèse. En italien (argot ?), "traviata" signifie (je crois) "perdue", "égarée" ou "dévoyée".PY29 a écrit:[…] je dis que j'ai embarqué sur le La Traviata […]
Surprenant, en effet ! L'essentiel, c'est de savoir reconnaître (même tardivement) son erreur, et d'y remédier.xtian29 a écrit:[…] Pour la Marine nationale c'est d'autant plus bizarre que le La Pérouse précédant était correctement orthographié. […]
Je ne veux rien (faire) appliquer à quiconque. C'était juste pour faire remarquer qu'il y a identité d'usage dans ces ceux cas ; et que la marine marchande n'est donc pas obligée de prendre systématiquement le contre-pied de la marine nationale.xtian29 a écrit:[…]Pourquoi voudrais-tu appliquer cette règle Marine nationale de 1934 à la marine marchande […] il n'y en a aucune pour la Marmar juste l'usage […]Dalhia Bleue a écrit:[…] c'est la même règle dans la marine nationale (voir la circulaire de 1934 de l'État-major).
Dalhia Bleue a écrit:Je veux donc, ici, faire la nuance entre la "traviata", en tant que caractère, et "La Traviata", en tant qu'œuvre artistique.
Compliqué, non ?
C'est précisément ce que j''envisageais dans mon post de ce jour (Dim 9 Fév - 18h37) que voici :xtian29 a écrit:[…] Il y a aussi le "la" que l'on met devant le nom des cantatrices comme la Callas ou la Malibran […]
Note1 : Il en irait peut-être différemment, si "Traviata" était le nom d'un personnage (ce qui n'est pas le cas), comme celui de Maria Callas, précisément surnommée "La Callas". Autrement écrit, un bateau portant le surnom de la diva (hypothèse fort peu vraisemblable, on en conviendra…) serait (dans la marine nationale) probablement désigné comme la La Callas…
Conclusion recevable ! Comme quoi, ce sujet a bien ouvert un débat plutôt animé ![…] le France c'est un peu étrange non ? Mais tout comme le Concorde dans tes exemples DahliaBleue. C'est la complication de notre langue comme un amour au masculin et des amours au féminin […]
Remarque pertinente ! Ce surnom n'est (quasiment) jamais en usage dans la marine ; et surtout pas dans les textes officiels (la circulaire de 1934 n'y fait pas la moindre allusion) ; dans la conversation courante, on y parle simplement de… « la marine » ! Surprenant, non ? Parce que ce qui est méconnu intrigue ou inquiète.bebert38 a écrit:[…] la Royale étant définitivement éteinte depuis la seconde République […]
Si les actuels projets de loi gouvernementaux (à propos du genre, justement) parviennent à leurs fins, c'est ce qui se passera inévitablement ; et ce que l'académie ne pourra alors qu'entériner.[…] les bateaux de la Marine Nationale […] ne devraient avoir qu'un seul genre: le genre républicain. […]
La question du genre ne se résume pas à celle des particules (même si cette dernière la complique un peu).[…] se poser la question de dire "Le" La Galissonnière ou "Le" La Fayette, ou "Le" Michel de la Chicannerie.[…]
Parfaitement ! Et la marine ne s'en est pas privée… comme le montrent les Clemenceau (ministre radical socialiste de la III° République), Georges Leygues (ministre de la III° République), Jean Moulin (héros de la Résistance, de sensibilité radical-socialiste)…[…] chercher des noms de baptême dans les archives historiques des XVII° et XVIII° siècle ( quand ce n'est pas le moyen âge). Au XX° siècle, il y a eu aussi des personnages de mérite.[…]
Patience, ça ne devrait pas tarder ! La marine n'a d'ailleurs pas attendu cette suggestion pour nommer quelques uns de ses bateaux : Condorcet, Diderot, Voltaire, Jules-Michelet, Ernest-Renan, Edgar-Quinet, Waldeck-Rousseau, Jules-Ferry, Léon-Gambetta, Victor-Hugo… et (plus récemment) il s'en est fallu de peu qu'elle ne nomme l'un de ses grands bâtiments François Mitterrand ![…] pourquoi pas Blum, Mendès France ou Jaurès ?[…]
Ces propositions sont la suite logique de la mienne sur La Callas de La Traviata !pif30 a écrit:[…] Et pourquoi pas (tien un nom de bateau) "Le Charles Aznavour" ou "La Mireille Mathieu"; Pour les Belges, il y a pour une goélette "La Brel"; Pour les Teutons, il y a la vedette rapide "La Choumi" […]
D'aucune façon ; car cela rejoint assez justement ce que je décrivais dans mon post précédent :marin83 a écrit:[…] J'ai toujours appelé la MN La Royale. Pourquoi ? certainement à cause du comportement de certains galonnés […] en espérant n'avoir froissé personne.
Je reviens sur mon hypothèse incertaine relative à l'altération du La Galissonnière.[…] ce surnom est surtout utilisé […] avec une pointe d'ironie ou de condescendance — lui attribuant par là […] une psychosociologie rétrograde ou réactionnaire, voire contre révolutionnaire, ne méritant que discrédit. […]
En y réfléchissant (à la manière de Nicolas Boileau — v. note) j'y vois maintenant plutôt (comme pour le cas du Duquesne) un effet de la sonorité du patronyme. En effet si, au lieu de "La Galissonnière", la maison s'était appelée "La Galissonnier" ou "La Galissonniais" (comme celle de "La Bourdonnais") l’ambiguïté ne serait pas de mise. Mais avec "La Galissonnière", nous avons affaire à une sonorité typiquement féminine, comme on entend : "la laitière", "la jardinière", "la lanière", "la marinière" ou "la garçonnière". L'assimilation féminine de ces phonèmes est donc quasiment instinctive, et l'altération inévitable.[…] Note2 : Je me demande cependant (sans en être trop sûre) si l'erreur de genre relative au La Galissonnière, n'est pas imputable à l'usage (courant) de son diminutif (affectueux) de "Lagaliss."