Bonjour,
Ouille, ouille, on réinvente le problème de la similitude.
Pour plus d'info, c'est ici, et c'est béton.
http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD9598/travaux/optsee/hym/nome55/hydromar/lignon/page5.htmDire que j'ai enseigné ces barbaries aux jeunes têtes blondes...
Pour faire court, je passe à la conclusion:
La similitude parfaite implique le respect des conditions de similitude de Froude et de Reynolds : . La plupart du temps, on utilise le même fluide pour le modèle que dans la réalité. Ceci implique , c’est-à-dire un modèle de la même taille que le prototype ...
On ne peut donc pas satisfaire simultanément les deux conditions de similitude.
Que faire donc de nos beaux modèles?
Y aller à tâton, et pour le gouvernail (angle max et surface), et pour les hélices.
Pour le gouvernail, si ceux des grands navires ne dépassent pas les 35°, c'est pour une raison de résistance de structure et de rendement, qui ne se pose pas sur un modèle. Avec 45° de barre on peut parfois éviter le hors-bord ou la pierre bleue des bassins, plus solides que nos étraves. Et augmenter la surface de 20 à 30% ne peut faire de tort.
Pour les hélices se pose le problème de la cavitation ou du moteur qui chauffe parce qu'il ne tourne pas assez ou trop vite.
Plus la pale supérieure est proche de la surface et plus elle tourne vite, plus l'hélice cavitera.
D'où le choix entre soit une grande hélice avec réducteur, soit une petite hélice sans réducteur.
Un pinardier Odet au 1/75, 1.20 m, 9 Kg marche avec une hélice de 40mm, sans réducteur. Il marchait moins vite que le speed boat (pardon, le cargo
) du baron, mais rien ne chauffait.
Un croiseur de 10.000 T au 1/100, 1.80m, 11 Kg, marche avec deux hélices de 30mm, en prise directe. Avc des 35mm, ça cavitait trop.
Un JJ Serris tournait avec une hélice de 60 mm sous tuyère, avec réducteur, et manoeuvrait encore bien sur erre.