Bonjour à tous,
Je profite de la réalisation de 2 "prêts à naviguer" pour partager en images la construction du Youpi en kit (http://voiliers-classiques-rc.voile-rc.net/)
En principe cette construction débutée hier lundi devrait être terminée cette semaine. Les plus expérimentés trouveront certaines méthodes étonnantes ou peu académiques. Certains ont fait beaucoup mieux et les conseils bienveillants sont bien sûr les bienvenus. Ceci dit, pour les débutants, la méthode décrite ici en images permet d'arriver à coup sûr à un bateau fiable, sain et joli. C'est parti..
1. LE PONT.
Prendre une latte d'acajou (le bois le plus marron) 3x3 mm. L'ajuster à quelques centimètres du bord à l'arrière comme à l'avant (les extrêmités du bateau seront couvertes d'un recouvrement en "massif" les coupes seront donc cachées.
Calage sur l'arrière de la latte.
Calage sur l'avant.
La latte d'acajou doit être coupée avant collage.
Le collage s'effectue entre l'acajou et le sous-pont en balsa amovible. Eviter au maximum de mettre de la colle entre la latte d'acajou et la coque, ça fera l'objet d'un collage plus tard. La colle utilisée est une colle blanche cellusoique "extérieur".
(notez le filet de colle sur le pont balsa)
Le serrage de la 1ère baguette s'effectue par pinces, reprises sur le bord du pont. Avant collage on a pris soin de couper les 2 lattes d'acajou à la même longueur.
Etalons maintenant les lattes de pin d'oregon l'une contre l'autre en serrant un peu.
On découpe les feuilles de canson noires fournies pour qu'elles fassent un peu plus de la largeur des lattes, puis on recouvre la feuille de colle. N'importe quelle colle cellulosique fonctionne, après tout le papier c'est un peu du bois ! Personnellement j'utilise de la colle en bombe qui marche super bien aussi mais de la colle blanche ou de la colle d'écolier ça marche aussi. Il n'est pas utile que ça soit "collé à mort" c'est juste le temps de monter le pont, ensuite tout est tenu par compression donc pas de panique si ça se décolle un peu par endroit.
On sépare ensuite chaque latte au cutter. Chaque latte se trouve ainsi encollée d'une fine bande de papier noire qui figurera le calfat.
On colle cette première latte séparée de l'acajou par la bande de canson (toujours le papier à l'extérieur pour être pris dans le serrage).
En avant du pont, une latte sert à caler la bonne longueur de chaque latte et à conserver un axe optimal. Si vous cassez une latte ne vous inquiétez pas et prenez-en une autre : il y a volontairement + de lattes que nécessaire dans le kit afin que chaque latte soit complète sur toute la longueur. Gardez les chutes qui serviront en cours de construction à faire les lattes plus petites.
Jusqu'à la 4ème latte les pinces à linge suffisent pour assurer le serrage. Une fois 3 ou 4 lattes posées, retirer le pont de la coque pour la protéger des projections de colle et travailler à plat.
Une fois les pinces à linge devenues trop petites les punaises prennent le relais et assurent le serrage. Prenez-les de bonne qualité : les modèles économiques sont trop petits et difficiles à manipuler.
A un moment on s'approche des ouvertures prévues pour les capots, à commencer par l'arrière. Quand il reste 3 mm entre la latte et le bord, c'est le moment de couper les contournements. On utilise l'acajou (bois le plus foncé) 3x3.
Le mieux c'est de couper directement 2 bouts de la même longueur, ca simplifie pour faire le tour du capot qui est plus long que large.
Voilà les 2 bords d'acajou posés...
Un petit coup de cutter en plus et l'encadrement est terminé.
A ce stade il va falloir biseauter les lattes qui s'appuieront sur les parties latérales de l'encadrement. La technique c'est de superposer la latte, tracer la ligne, couper, mettre un coup de lime et ajuster. Sur la photo suivante on voit le repère avant coupe au cutter :
Pour faire une petite pause, je propose qu'on se fasse le petit caillebottis qui va dans le fond du cockpit. En effet celui ci doit être réalisé avant que le pont ne vienne le couvrir.
On commence par assembler les "peignes"...
Après quelques coups de cutter on positionne le résultat dans le fond de la "baignoire".
On réalise ensuite l'encadrement dans l'acajou 3mm, épaisseur du caillebotis :
Une fois l'encadrement réalisé, on fabrique un massif dans l'acajou de 3 mm qui vient couvrir la paroi avant du cockpit. C'est sous ce massif que passera plus tard l'écoute de grand voile (GV) :
Notez que les tracés de découpe sont faits sur les emplacements, inutile de mesurer donc.
Tant qu'on y est réalisons dans le même acajou 3x10 mm le massif avant :
On peut aussi réaliser le massif avant dans du 3x3, c'est affaire de goût...
Tout comme la déco de fond de cockpit qui peut être une reprise simple des lattes en pin d'oregon !
On termine l'encadrement du roof, sans tenir compte des contours extérieurs en courbes. Si le balsa dépasse un peu à l'intérieur, ce n'est pas grave. L'important est que les 2 lattes latérales soient droites car elles vont donner la forme du roof. C'est pourquoi il est meilleur de ne pas les faire travailler en compression.
La construction continue : c'est le moment de fixer les servos. La meilleure méthode consiste à faire un pré-trou avant de fixer le servo aux varangues. Pour l'avant, utiliser un servo d'une force d'au moins 7 kilos. A l'arrière, un standard "2,5 kg" suffit largement.
Une fois le servo fixé, occupons nous de fabriquer le bras. Facile : on contre-colle 2 morceau d'acajou 10 x 3 mm ensemble. La longueur du bras est de 14 cm. Vérifions "à blanc" qu'il rentre bien à l'endroit prévu :
Une fois cette verification effectuée, il s'agit d'arrondir les angles pour qu'aucune écoute ne viennent s'y bloquer. On perce ensuite un trou au centre pour permettre la fixation au servo. Puis on fixe notre bras au palonier qui accompagne le servo avec les 2 petites vis :
Reste à fixer en bout de bras les vis à oeillet dans lesquelles passeront les écoutes fixées sur la varangue. Une vue latérale :
Et une vue zénitale permettant de comprendre que chaque vis est placée en face de la vis sur la varangue :
On peut à présent fixer le servo arrière (ici type futaba 3003). Le pré-trou évite l'éclatement du bois au vissage.
C'est le moment de fixer la tringlerie du kit en assemblant chappe et ridoirs. Il faut que ces éléments soient réglés à mi-course pour permettre un réglage précis et l'ajustement parfait des joncs de carbone qui vont les relier :
Attention il y a un "piège" : les 2 joncs de carbone ne sont pas de la même longueur car il y a une légère différence de hauteur au niveau du safran. Prenez donc le jonc de carbone et coupez le à la bonne longueur en mettant le servo au neutre et en vérifiant que le gouvernail est bien dans l'axe :
Un montage "à blanc" vous permet de vérifier que lorsque le servo est au neutre, le gouvernail est dans l'axe. Une fois cette vérification faites vous pouvez coller à la cyano "résistante à l'eau" ou à l'époxy et passer à la découpe et à l'assemblage du 2ème jonc.
Si le jonc est (un peu) endommagé par la découpe, arrondissez les bords avec un bout de papier de verre il s'emanchera mieux dans la chape.
Ca n'a rien d'obligatoire mais personnellement j'aime rajouter un bout de gaine thermorétractable qui finit en beauté la chose :
Une fois l'assemblage terminé, on contemple... Et on retourne sur le pont :
Sur le pont justement, c'est le moment de s'occuper de la fougère. Je recommande l'excellente méthode de Patrick Bigand pour la tailler dans de l'acajou. Evidemment dans le kit une latte de 3x10 est prévu à cet effet. Ceci dit la méthode de la pâte à bois et tout aussi jolie et assez simple à mettre en oeuvre. Concrètement, vous protégez un peu les bords et vous tartinez généreusement de pâte à bois couleur "acajou foncé". Cette pâte est composée à 80% de bois et ça permet de bien combler les creux.
Ensuite il s'agit de passer du fond dur. Le fond dur a une fonction de bouche pores et fixe également les teintes. Il va permettre de poncer sans que le noir du papier ne vienne teinter le bois. Il s'applique en couche généreuse pour bien imprégner la surface.
Une fois tout cela sec, on fait un premier passage grossier à la ponceuse grain 60 histoire de voir si le pont est réussi. L'idéal est de poncer le pont sur au moins 1 mm. Sur la photo qui suit on voit le pont de gauche avant ce premier poncage et le pont de droite, qui commence à ressembler à un pont.
Une fois ce premier poncage effectué, l'idéal est de repasser une couche de fond dur. En effet la plupart du fond dur initial a été poncé. Hors ce produit bouche les trous et protège de l'eau, c'est donc interessant de bien protéger le bois grâce à lui :
A ce stade de la fabrication, le Youpi a bien avancé. Sans rien fixer on peut s'offrir un assemblage "à blanc" du pont sur la coque, histoire de voir pour la première fois son Youpi en train de naître... Notez l'épaisseur du fond dur réparti en vitesse sur le pont : il ne s'agit pas d'une peinture ni d'un vernis, il faut donc en saturer le bois. L'excédent partira au poncage fin.
il est temps de poser la plaque numérotée du Youpi. Sur un capot c'est joli, dans le cockpit aussi, selon l'inspiration... Pour ceux qui souhaitent l'intégrer au pont attention à la retirer à chaque ponçage !
Passons à la pose des hiloires. Le principe est de couper ces hiloires dans l'acajou 2x10 mm en cherchant à se caler aux contours des ouvertures. Le but est simple : ça doit tenir sans colle et sans cintrage excessif.
Le meilleur moyen d'y arriver est de positionner la latte à plat le long du bord qu'elle va couvrir et de tracer. On coupe large et on ajuste au papier de verre si besoin.
Si vos hiloires sont très ajustées et font mine de se cintrer, récupérez des chutes de vos lattes de pin pour assurer un "écarteur". Le but est de conserver le caractère droit du bois. De sa rectitude dépendra en partie l'étanchéité de votre capot !
Il est impossible de mesurer la hauteur des hiloires par rapport au pont, qui doit être constante. Une astuce consiste donc à prendre des lattes superposées ou pas pour contrôler la hauteur. Ne faites pas d'hiloire de moins de 3 mm : ça ne serait pas étanche. Ne faites pas non plus d'hiloire de plus de 8 mm : avec le capot ça gènera le passage de la bôme qui se doit d'être très bas.
Et voilà : l'hiloire est posé. Avant de vernir le tout je passe un peu de fond dur, au cas où de minuscules "jours" seraient passés innaperçus.
à suivre...
Je profite de la réalisation de 2 "prêts à naviguer" pour partager en images la construction du Youpi en kit (http://voiliers-classiques-rc.voile-rc.net/)
En principe cette construction débutée hier lundi devrait être terminée cette semaine. Les plus expérimentés trouveront certaines méthodes étonnantes ou peu académiques. Certains ont fait beaucoup mieux et les conseils bienveillants sont bien sûr les bienvenus. Ceci dit, pour les débutants, la méthode décrite ici en images permet d'arriver à coup sûr à un bateau fiable, sain et joli. C'est parti..
1. LE PONT.
Prendre une latte d'acajou (le bois le plus marron) 3x3 mm. L'ajuster à quelques centimètres du bord à l'arrière comme à l'avant (les extrêmités du bateau seront couvertes d'un recouvrement en "massif" les coupes seront donc cachées.
Calage sur l'arrière de la latte.
Calage sur l'avant.
La latte d'acajou doit être coupée avant collage.
Le collage s'effectue entre l'acajou et le sous-pont en balsa amovible. Eviter au maximum de mettre de la colle entre la latte d'acajou et la coque, ça fera l'objet d'un collage plus tard. La colle utilisée est une colle blanche cellusoique "extérieur".
(notez le filet de colle sur le pont balsa)
Le serrage de la 1ère baguette s'effectue par pinces, reprises sur le bord du pont. Avant collage on a pris soin de couper les 2 lattes d'acajou à la même longueur.
Etalons maintenant les lattes de pin d'oregon l'une contre l'autre en serrant un peu.
On découpe les feuilles de canson noires fournies pour qu'elles fassent un peu plus de la largeur des lattes, puis on recouvre la feuille de colle. N'importe quelle colle cellulosique fonctionne, après tout le papier c'est un peu du bois ! Personnellement j'utilise de la colle en bombe qui marche super bien aussi mais de la colle blanche ou de la colle d'écolier ça marche aussi. Il n'est pas utile que ça soit "collé à mort" c'est juste le temps de monter le pont, ensuite tout est tenu par compression donc pas de panique si ça se décolle un peu par endroit.
On sépare ensuite chaque latte au cutter. Chaque latte se trouve ainsi encollée d'une fine bande de papier noire qui figurera le calfat.
On colle cette première latte séparée de l'acajou par la bande de canson (toujours le papier à l'extérieur pour être pris dans le serrage).
En avant du pont, une latte sert à caler la bonne longueur de chaque latte et à conserver un axe optimal. Si vous cassez une latte ne vous inquiétez pas et prenez-en une autre : il y a volontairement + de lattes que nécessaire dans le kit afin que chaque latte soit complète sur toute la longueur. Gardez les chutes qui serviront en cours de construction à faire les lattes plus petites.
Jusqu'à la 4ème latte les pinces à linge suffisent pour assurer le serrage. Une fois 3 ou 4 lattes posées, retirer le pont de la coque pour la protéger des projections de colle et travailler à plat.
Une fois les pinces à linge devenues trop petites les punaises prennent le relais et assurent le serrage. Prenez-les de bonne qualité : les modèles économiques sont trop petits et difficiles à manipuler.
A un moment on s'approche des ouvertures prévues pour les capots, à commencer par l'arrière. Quand il reste 3 mm entre la latte et le bord, c'est le moment de couper les contournements. On utilise l'acajou (bois le plus foncé) 3x3.
Le mieux c'est de couper directement 2 bouts de la même longueur, ca simplifie pour faire le tour du capot qui est plus long que large.
Voilà les 2 bords d'acajou posés...
Un petit coup de cutter en plus et l'encadrement est terminé.
A ce stade il va falloir biseauter les lattes qui s'appuieront sur les parties latérales de l'encadrement. La technique c'est de superposer la latte, tracer la ligne, couper, mettre un coup de lime et ajuster. Sur la photo suivante on voit le repère avant coupe au cutter :
Pour faire une petite pause, je propose qu'on se fasse le petit caillebottis qui va dans le fond du cockpit. En effet celui ci doit être réalisé avant que le pont ne vienne le couvrir.
On commence par assembler les "peignes"...
Après quelques coups de cutter on positionne le résultat dans le fond de la "baignoire".
On réalise ensuite l'encadrement dans l'acajou 3mm, épaisseur du caillebotis :
Une fois l'encadrement réalisé, on fabrique un massif dans l'acajou de 3 mm qui vient couvrir la paroi avant du cockpit. C'est sous ce massif que passera plus tard l'écoute de grand voile (GV) :
Notez que les tracés de découpe sont faits sur les emplacements, inutile de mesurer donc.
Tant qu'on y est réalisons dans le même acajou 3x10 mm le massif avant :
On peut aussi réaliser le massif avant dans du 3x3, c'est affaire de goût...
Tout comme la déco de fond de cockpit qui peut être une reprise simple des lattes en pin d'oregon !
On termine l'encadrement du roof, sans tenir compte des contours extérieurs en courbes. Si le balsa dépasse un peu à l'intérieur, ce n'est pas grave. L'important est que les 2 lattes latérales soient droites car elles vont donner la forme du roof. C'est pourquoi il est meilleur de ne pas les faire travailler en compression.
La construction continue : c'est le moment de fixer les servos. La meilleure méthode consiste à faire un pré-trou avant de fixer le servo aux varangues. Pour l'avant, utiliser un servo d'une force d'au moins 7 kilos. A l'arrière, un standard "2,5 kg" suffit largement.
Une fois le servo fixé, occupons nous de fabriquer le bras. Facile : on contre-colle 2 morceau d'acajou 10 x 3 mm ensemble. La longueur du bras est de 14 cm. Vérifions "à blanc" qu'il rentre bien à l'endroit prévu :
Une fois cette verification effectuée, il s'agit d'arrondir les angles pour qu'aucune écoute ne viennent s'y bloquer. On perce ensuite un trou au centre pour permettre la fixation au servo. Puis on fixe notre bras au palonier qui accompagne le servo avec les 2 petites vis :
Reste à fixer en bout de bras les vis à oeillet dans lesquelles passeront les écoutes fixées sur la varangue. Une vue latérale :
Et une vue zénitale permettant de comprendre que chaque vis est placée en face de la vis sur la varangue :
On peut à présent fixer le servo arrière (ici type futaba 3003). Le pré-trou évite l'éclatement du bois au vissage.
C'est le moment de fixer la tringlerie du kit en assemblant chappe et ridoirs. Il faut que ces éléments soient réglés à mi-course pour permettre un réglage précis et l'ajustement parfait des joncs de carbone qui vont les relier :
Attention il y a un "piège" : les 2 joncs de carbone ne sont pas de la même longueur car il y a une légère différence de hauteur au niveau du safran. Prenez donc le jonc de carbone et coupez le à la bonne longueur en mettant le servo au neutre et en vérifiant que le gouvernail est bien dans l'axe :
Un montage "à blanc" vous permet de vérifier que lorsque le servo est au neutre, le gouvernail est dans l'axe. Une fois cette vérification faites vous pouvez coller à la cyano "résistante à l'eau" ou à l'époxy et passer à la découpe et à l'assemblage du 2ème jonc.
Si le jonc est (un peu) endommagé par la découpe, arrondissez les bords avec un bout de papier de verre il s'emanchera mieux dans la chape.
Ca n'a rien d'obligatoire mais personnellement j'aime rajouter un bout de gaine thermorétractable qui finit en beauté la chose :
Une fois l'assemblage terminé, on contemple... Et on retourne sur le pont :
Sur le pont justement, c'est le moment de s'occuper de la fougère. Je recommande l'excellente méthode de Patrick Bigand pour la tailler dans de l'acajou. Evidemment dans le kit une latte de 3x10 est prévu à cet effet. Ceci dit la méthode de la pâte à bois et tout aussi jolie et assez simple à mettre en oeuvre. Concrètement, vous protégez un peu les bords et vous tartinez généreusement de pâte à bois couleur "acajou foncé". Cette pâte est composée à 80% de bois et ça permet de bien combler les creux.
Ensuite il s'agit de passer du fond dur. Le fond dur a une fonction de bouche pores et fixe également les teintes. Il va permettre de poncer sans que le noir du papier ne vienne teinter le bois. Il s'applique en couche généreuse pour bien imprégner la surface.
Une fois tout cela sec, on fait un premier passage grossier à la ponceuse grain 60 histoire de voir si le pont est réussi. L'idéal est de poncer le pont sur au moins 1 mm. Sur la photo qui suit on voit le pont de gauche avant ce premier poncage et le pont de droite, qui commence à ressembler à un pont.
Une fois ce premier poncage effectué, l'idéal est de repasser une couche de fond dur. En effet la plupart du fond dur initial a été poncé. Hors ce produit bouche les trous et protège de l'eau, c'est donc interessant de bien protéger le bois grâce à lui :
A ce stade de la fabrication, le Youpi a bien avancé. Sans rien fixer on peut s'offrir un assemblage "à blanc" du pont sur la coque, histoire de voir pour la première fois son Youpi en train de naître... Notez l'épaisseur du fond dur réparti en vitesse sur le pont : il ne s'agit pas d'une peinture ni d'un vernis, il faut donc en saturer le bois. L'excédent partira au poncage fin.
il est temps de poser la plaque numérotée du Youpi. Sur un capot c'est joli, dans le cockpit aussi, selon l'inspiration... Pour ceux qui souhaitent l'intégrer au pont attention à la retirer à chaque ponçage !
Passons à la pose des hiloires. Le principe est de couper ces hiloires dans l'acajou 2x10 mm en cherchant à se caler aux contours des ouvertures. Le but est simple : ça doit tenir sans colle et sans cintrage excessif.
Le meilleur moyen d'y arriver est de positionner la latte à plat le long du bord qu'elle va couvrir et de tracer. On coupe large et on ajuste au papier de verre si besoin.
Si vos hiloires sont très ajustées et font mine de se cintrer, récupérez des chutes de vos lattes de pin pour assurer un "écarteur". Le but est de conserver le caractère droit du bois. De sa rectitude dépendra en partie l'étanchéité de votre capot !
Il est impossible de mesurer la hauteur des hiloires par rapport au pont, qui doit être constante. Une astuce consiste donc à prendre des lattes superposées ou pas pour contrôler la hauteur. Ne faites pas d'hiloire de moins de 3 mm : ça ne serait pas étanche. Ne faites pas non plus d'hiloire de plus de 8 mm : avec le capot ça gènera le passage de la bôme qui se doit d'être très bas.
Et voilà : l'hiloire est posé. Avant de vernir le tout je passe un peu de fond dur, au cas où de minuscules "jours" seraient passés innaperçus.
à suivre...