lapin a écrit:Sur ta photo, la "remorque mole" doit etre la pointe arriere prise par le canot du lamanage.
Si c'est comme tu le dis j'imagine alors que le but était d'utiliser le canot de lamanage comme remorqueur car je vois mal l'idée de passer la pointe arrière parmi les premières aussières dans ce cas de figure, d'autant qu'une aussière à l'eau sur le Q du bateau alors qu'il manœuvre avant et arrière c'est un coup à ce qu'elle finisse dans l'hélice.
De plus on dirait bien du câble acier à voir l'épissure qui est sur le roof de plage arrière - Tes photos à toi datent également du 15 octobre 2009 ?
On voit bien ici en tout cas que la première aussière passée à quai est la garde avant, c'est le B-A Ba de la manœuvre avec un bateau pareil. Il est venu assez prés pour lancer sa garde avant, et à donné un coup de marche arrière le temps quelle soit passée sur le bollard, maintenant que c'est fait, le Malabar remet de l'avant pour venir se mettre à quai en s'appuyant sur sa garde. Les pointes seront passées que bien plus tard.
Sinon, je suis souvent bien critique sur les façons de faire chez les gris mais il faut surtout ne jamais oublier que les procédures et expériences ne sont pas les mêmes et qu'il est toujours facile de se moquer qu'un bateau ou d'un équipage qui n'est pas dans sa zone de confort.
Les gris, la plupart du temps viennent à quai dans les bases navales où tout le monde : les équipages, les pilotes de port, les remorqueurs et les lamaneurs travaillent suivant la même procédure et parlent une même langue. Ensuite quand tu te présentes dans un port civil ça devient différent, les équipages du bateau attendent quelque chose de l'équipe de quai, les lamaneurs eux ont l'habitude des façons de faire des cargos et ne s'adaptent pas toujours à d'autres navires.
Quand tu parles de l'aviso, les tailles de bateaux, la finesse de coque, le fait qu'ils ne travaillent pas sur des treuils d'amarrage mais avec des aussières sur bittes, et bien d'autres choses encore font que les manœuvres et les procédures ne peuvent pas être les mêmes en comparaison avec un cargo.
Il y a aussi un point qui faut toujours prendre en compte c'est que sur un cargo par exemple les treuils d'amarrage font qu'une équipe de 4 ou 5 personnes par plage est suffisante sur ces bateaux tous ces marins feront partie du service pont.
Sur un gris il y a aussi une équipe pont avec des "sachants" mais ils sont juste 5 ou 6 et par contre pour armer les plages avant et arrière il faut plus de monde (pas de treuils d'amarrage) et donc on retrouve un cuisto, un canonnier, un électricien ou un secrétaire. Eux ne sont pas des pro de l'aussière et de la manœuvre, en plus ils sont en dehors de leur zone de confort : ils savent faire avec les procédures de la base navale mais là avec des civils habitués à travailler autrement ... Même les termes techniques sont parfois différents
L'histoire des remorqueurs demandés et puis "relâchés" : c'est un classique aussi. C'est lors de l'embarquement du pilote de port que l'on décide des moyens, et encore une fois on est dehors de tout train train et procédures de tout les jours. Un pétrolier chargé prendra toujours 4 remorqueurs, un porte-conteneurs de 200 m avec propulseur d'étrave ne prendra qu'une flèche arrière etc ... Ici tout dépend de plein de chose et la décision se prend vraiment qu'une fois le pilote à bord.
Pour fréquenter les deux mondes très régulièrement et aussi bien depuis les passerelles, pilotage ou remorqueur, je constate qu'il y a surtout un manque de connaissance de l'autre voir un manque de tolérance. Et qu'en plus c'est très particulier à la France avec une sorte de moquerie permanente
M'enfin ...
Sinon voilà une autre venu de RHM à Saint Nazaire, avec l'aide cette fois de deux remorqueurs. Il suffit que le commandant soit tout neuf avec un équipage qui fait sa première escale et alors personne ne prend de risque : ceinture + bretelles. D'autant que je le répète, le RHM est une absurdité de remorqueur avec son unique hélice à pas fixe.
A+ Xtian